Une salle parfaite. Dans tous les sens. Intime, agréable, pas trop grande. Des spectateurs respectueux, complices, admiratifs. La formule est gagnante.
C’est l’avant-veille de la fête de la Saint-Jean, le 22 juin, au Patriote. Un fleurdelysé dans les yeux en guise de symbole de fierté et d’identité, un théâtre bleu québécois comme âtre du feu de la passion musicale de laquelle Le cœur en quatre a su faire monter les frissons de l’âme jusqu’au bout des doigts.
Mile après mile, dont entend encore Willie Lamothe l’interpréter, a fait office de base de lancement. Les feux d’artifice qui ont ensuite jailli dans notre mémoire collective (on est jeune et on le restera!). Pow, tout le monde était conquis, retour à la poly ou au cegep. Sensations magiques.
Suivront des collages : Flynn, Valiquette, Rivard ou Fiori. Jim et Bertrand, Harmonium, Ferland, Leclerc… Des clins d’œil à notre francophonie québécoise via florilèges et bouquets de paroles revisités, revampés, collés les uns aux autres. Collés serré. Le miroir d’un peuple. L’encre de ses poètes créateurs.
De la chambre au salon ouvre aussi une fenêtre sur demain, fenêtre qui donne directement au jardin. C’est ce jardin musicalement coloré, amoureusement semé, qui clôt la visite. Mais, on s’y attarde, on ne quitte jamais tout à fait le sentier de nos amours.
Monique Fauteux et son magnifique Louis Valois (Harmonium), Julie Valois (la pomme du pommier) et Mathieu Grégoire (Septième Ciel), ont porté nos voix québécoises en totale harmonie et on, du coup, fait flotter un drapeau sur lequel les quatre fleurs de lys sont magiquement devenues quatre cœurs gros comme la terre. Le cœur en quatre, c’est ça!
Reportage: Danielle Cloutier – EN COULISSE
Photos: André Chevrier