Mot de Robert Charlebois, parrain du Patriote

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Il était une fois…Le Patriote. À la grande époque de la chanson canadienne (eh oui, c’est comme ça qu’on l’appelait dans l’temps), il y avait 150 Boîtes à chansons au Québec. 50 ans et des poussières plus loin, Le Patriote est toujours debout, authentique, chaleureux et sympathique.

Je suis fier et ému de parrainer ce berceau de la chanson québécoise qui a vu défiler tant de grands auteurs-compositeurs-interprètes. Parce qu’on a grandi ensemble, on vieillit ensemble et comme disait la mère de Napoléon :
«pourvu que ça dure.» Vous savez, il n’y a pas de secret pour s’inscrire dans la durée, mais beaucoup de travail et surtout : passion, passion et passion.

Yves Blais était un formidable découvreur de talents et Percival Broomfield un très bon administrateur. Voilà pourquoi on en parle encore aujourd’hui. De plus, ils ont su s’adapter à l’évolution du Québec. J’ai souvenir encore, en 1965, avec mon ami Claude Dubois et ses sandwiches à la moutarde d’avoir chanté «La Boulé» et
«Les Canayens y z’ont ça de bon» au Patriote de Montréal.

Cinq ans plus tard, je chantais «Lindberg» et «Fu Man Chu» au Patriote de Ste-Agathe devant un public médusé de puristes qui se frottaient les yeux et se grattaient les oreilles pendant qu’Yves et Percival étaient pliés en deux. Ils ont su prendre le virage pop en respectant tradition et modernité.

Notre ami Felix Leclerc, s’adressant aux chansonniers de l’époque, avait dit un jour : «Ne vous racontez pas d’histoires les p’tits gars, quand les Québécois mettent les pieds dans une Boîte à chansons, ce n’est pas pour venir vous voir, c’est pour venir… se voir!»

C’était le début de toute notre histoire. On compte sur vous pour venir en grand nombre retrouver ces soirées magiques…

Tendresse et amitiés,
Robert Charlebois